Le bilan de compétences est un outil précieux pour les travailleurs indépendants souhaitant faire le point sur leurs acquis professionnels, identifier leurs compétences et envisager de nouvelles orientations. Mais quelles sont les conditions légales pour y accéder, et comment financer ce dispositif ? Cet article vous apporte un éclairage complet sur ces questions.
Conditions légales d’accès au bilan de compétences pour les travailleurs indépendants
Pour accéder à un bilan de compétences en tant que travailleur indépendant, il est nécessaire de remplir certaines conditions. Tout d’abord, il faut être inscrit comme travailleur non salarié (TNS) auprès de l’URSSAF, et être à jour dans le paiement des cotisations sociales. Il est également possible d’en bénéficier si l’on est conjoint collaborateur, associé ou gérant majoritaire d’une entreprise.
Ensuite, le bilan de compétences doit être réalisé par un organisme agréé par la Commission nationale du bilan de compétences (CNBC) ou par un prestataire ayant obtenu la certification Qualiopi. Il est important de vérifier ce point avant de s’engager auprès d’un prestataire.
Financements possibles pour réaliser un bilan de compétences
Plusieurs solutions existent pour financer son bilan de compétences en tant que travailleur indépendant. Parmi elles :
- Le compte personnel de formation (CPF) : depuis janvier 2019, les travailleurs indépendants peuvent mobiliser leur CPF pour financer leur bilan de compétences. Pour cela, il suffit de se rendre sur le site moncompteformation.gouv.fr, de créer son compte et de consulter son solde en euros. Le coût moyen d’un bilan de compétences est d’environ 1 500 à 2 000 euros ; il est donc possible que le montant disponible sur votre CPF ne couvre pas l’ensemble des frais.
- Les aides à la formation des travailleurs indépendants : certaines organisations professionnelles et branches proposent des aides financières pour accompagner leurs adhérents dans leur démarche de formation. Renseignez-vous auprès de votre organisation ou branche professionnelle pour connaître les dispositifs existants.
- Le financement personnel : si aucune autre solution n’est envisageable, il est toujours possible de financer soi-même son bilan de compétences. Il peut être intéressant d’étudier les possibilités de paiement échelonné avec l’organisme prestataire.
Déroulement et contenu du bilan de compétences
Un bilan de compétences se déroule généralement en trois étapes :
- La phase préliminaire, durant laquelle le prestataire présente le déroulement du bilan, les méthodes utilisées et les objectifs visés. Cette phase permet également d’analyser la demande et de vérifier l’adéquation entre les attentes du travailleur indépendant et le dispositif proposé.
- La phase d’investigation, qui consiste à analyser les compétences, aptitudes et motivations du travailleur indépendant, ainsi qu’à étudier son parcours professionnel. Des tests, questionnaires et entretiens sont généralement proposés pour approfondir cette analyse.
- La phase de conclusion, durant laquelle le prestataire présente un bilan synthétique des résultats obtenus, avec des préconisations en termes d’évolution professionnelle ou de formation complémentaire. Le travailleur indépendant dispose ensuite d’un délai pour réfléchir à ces propositions et éventuellement les mettre en œuvre.
Le bilan de compétences doit permettre au travailleur indépendant de mieux connaître ses atouts professionnels, d’identifier ses axes d’amélioration et d’envisager sereinement des évolutions de carrière ou des projets de formation.
En résumé, le bilan de compétences est un outil précieux pour les travailleurs indépendants soucieux de faire le point sur leur parcours professionnel et d’envisager de nouvelles perspectives. Pour y accéder, il est nécessaire de remplir certaines conditions légales et d’étudier les possibilités de financement. Enfin, le déroulement du bilan doit être adapté aux besoins spécifiques du travailleur indépendant pour lui offrir une vision claire de ses compétences et de ses axes d’évolution.